La SANB exprime sa solidarité avec les peuples autochtones
La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB), comme l’ensemble des Acadiennes, Acadiens, francophones et francophiles de la province, a appris avec horreur, vendredi dernier, la découverte funeste de 215 enfants autochtones, dont les corps martyrisés avaient été enterrés sur le terrain même de l’école résidentielle où on les avait envoyés. À la lumière de cette malheureuse nouvelle, le président de la SANB, Alexandre Cédric Doucet, tient à envoyer un message de solidarité de la part de l’Acadie du Nouveau-Brunswick à tous les peuples autochtones au pays, et plus particulièrement les Premières Nations Mi’kmaq et Wolastoqiyik au Nouveau-Brunswick.
« Il est essentiel que la province du Nouveau-Brunswick mette ses drapeaux en berne comme geste pour accompagner la population dans cette situation horrible qui ravive tant de blessures. D’ailleurs, la SANB encourage fortement le gouvernement du Nouveau-Brunswick d’utiliser cette adversité pour saisir à quel point le racisme systémique est ancré dans notre pays » affirme le président Doucet.
Rappelons que cette période extrêmement sombre de l’histoire canadienne, celle des écoles résidentielles où le gouvernement a placé les enfants des peuples autochtones pour détruire leur culture, ne s’est terminée officiellement qu’en 1996, et il est encore loin le temps où les survivant.e.s, leurs familles et leurs communautés pourront tourner la page, si cela arrive même un jour, et avec raison.
Ici au Nouveau-Brunswick, nous croyons à tort qu’il n’y a pas eu d’écoles résidentielles ni de tentative ethnocide contre les Premières Nations Mi’kmaq et Wolastoqiyik. Des enfants arrachés à leur famille ont été placés de force à l’école de Shubenacadie dans la province voisine de Nouvelle-Écosse et au moins une école à Sussex a eu la même finalité. Ce sont des milliers et des milliers d’enfants qui ont été ainsi violemment abusés par les autorités canadiennes et ecclésiastiques au fil des décennies.
Depuis un certain nombre d’années, la société civile canadienne réalise l’impérative nécessité de mettre fin aux pratiques discriminatoires, racistes et génocidaires qui ont émaillé les relations avec les premiers peuples du continent américain, que ces derniers désignent comme l’île de la Grande Tortue. Que ce soit la Commission Vérité et réconciliation ou la Commission d’enquête publique sur les femmes autochtones disparues et assassinées, les rapports sont accablants et exigent des actions fortes, immédiates, de l’ensemble des paliers gouvernementaux et des citoyen.ne.s du Canada.
La SANB, en tant que membre de la Société Nationale de l’Acadie, participe activement aux différentes initiatives de rapprochement, de réconcili-action et de respect des traités. En 2017, par exemple, se sont tenues les Grandes Retrouvailles à Grand-Pré (N.-É.) avec les nations Mi’kmaq. La même année, les membres de la SANB ont adopté une résolution en assemblée pour reconnaître le nom traditionnel du fleuve Saint-Jean/St. John River, c’est-à-dire Wolastoq. Des membres du CA ont activement participé aux marches de guérison, en 2020, suite à la mort tragique de Chantel Moore à Edmundston et de Rodney Levi à Miramichi. Et la SANB entretient présentement un dialogue essentiel avec des Aîné.e.s et des chefs autochtones.
Enfin, juin marquera le Mois national de l’histoire autochtone. La SANB encourage donc fortement ses membres ainsi que l’ensemble des citoyen.nes de la province de se renseigner auprès de sources autochtones pour en apprendre davantage sur leurs histoires et leurs cultures traditionnelles et actuelles.
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