Petit-Rocher, 20 juin 2018. La Commissaire aux langues officielles, dans son dernier rapport à la veille de tirer sa révérence, effectue un cri du cœur envers la dysfonction gouvernementale en matière d’application et reddition de compte en matière de langues officielles. La SANB appuie inconditionnellement la recommandation à la création d’un Secrétariat aux langues officielles. Chose certaine, le Premier ministre est responsable de l’application de la Loi sur les langues officielles, et la Commissaire constate annuellement un recul en matière des langues officielles et un désengagement tacite de la part du Premier ministre dans la matière.

«Nos récentes interventions, comme le mémoire au Sénat et le Livre blanc en immigration pour ne nommer que ceux-là, tombent pile avec les propos de la Commissaire. La SANB insiste depuis la dernière année sur cette notion de “croisée des chemins” dont fait mention la Commissaire. Tout gouvernement doit avoir une vision très claire pour l’avenir des langues officielles, mais plus encore un plan de relance pour la valorisation des deux langues et plus précisément le développement des deux groupes linguistiques. Le recul du français est réel, documenté, et ne doit plus tomber sous silence», a déclaré Robert MELANSON, nouveau président de la SANB.

«La fonction publique provinciale est un bastion d’assimilation, et la langue dans la fonction publique doit être un dossier prioritaire de tout nouveau gouvernement. Après pratiquement 50 ans de bilinguisme officiel, il est d’une grande tristesse de constater que personne n’a été capable de conceptualiser une structure de gestion pour la mise en œuvre du bilinguisme officiel. Plus encore, c’est la preuve que l’aménagement linguistique au Nouveau-Brunswick est ancré dans les sous-sols de véhémences partisanes et de clientélisme malsain», d’ajouter Robert MELANSON.

«Heureusement, il y a au moins une personne sur la liste de paie de l’Assemblée législative qui croit à l’égalité des deux langues officielles. Malheureusement, cette personne prend sa retraite. C’est de plus en plus clair que le bilinguisme officiel dans sa forme actuelle ne protège pas l’avenir du français au Nouveau-Brunswick et notre destin linguistique ne passe que par une grande volonté politique. Comme les dernières années du Gouvernement de Brian GALLANT en témoignent clairement, la volonté politique en matière de langues officielles est de plus en plus précaire. La SANB désire remercier Mme d’ENTREMONT de son travail, mais plus encore de son courage» de conclure le président Robert MELANSON.

La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick est un organisme provincial voué à la défense et à la promotion des droits et des intérêts de la communauté acadienne du Nouveau-Brunswick.

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