UNE AUTRE PROMESSE BRISÉE
Communiqué de pressePour diffusion immédiate
RÉVISION DE LA LLONB : UNE AUTRE PROMESSE BRISÉE
Que vaut la parole du ministre responsable de la Loi sur les langues officielles? Le gouvernement annonce le report de sa réponse officielle au rapport Finn-McLaughlin à l’automne prochain.
Petit-Rocher (NB), 30 juin 2022. La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick dénonce dans les termes plus forts l’inaction et le silence du premier ministre Blaine Higgs depuis le dépôt du rapport des commissaires Finn et McLaughlin en décembre de l’an dernier sur la révision de la LLONB. Plus tôt cette semaine, la SANB rappelait au premier ministre, le seul responsable de la Loi, que son silence était inacceptable et que le temps de « réflexion » avait assez duré. À la veille du 1er juillet, Fête du Canada, le premier ministre Blaine Higgs rompt encore une fois une promesse envers la population néo-brunswickoise, sa promesse de commenter le rapport sur la révision de la LLONB « avant la fin du mois de juin », en repoussant sa « réponse officielle » à l'automne prochain. La communauté acadienne et francophone de la seule province bilingue n’accepte plus de tels délais et exige des réponses immédiatement.
« Nous demandons une réunion d’urgence avec le premier ministre, affirme le président de la SANB, M. Alexandre Cédric Doucet. Je tiens à rappeler à la population et aux élus que nous avons été très bons joueurs, que nous avons participé au processus de révision de la Loi avec bonne foi. Le contexte pandémique pouvait expliquer, à la rigueur, des délais en 2021. Mais prendre au-delà de six mois pour lire un document de 40 pages et annoncer que la réponse viendra un autre trois mois plus tard, c’est rire du monde. »
Pour un gouvernement, tabletter un rapport qu’il a lui-même commandé est une pratique courante, bien que très mal vue dans la population. Dans le cas du rapport Finn-McLaughlin, il est à ce jour, le dernier de juin, impossible de même savoir si le rapport sera mis en œuvre ou non, car le premier ministre refuse d’en parler. En rompant sa promesse de le faire d’ici la fin du mois de juin, M. Higgs confirme qu’il ne prend pas au sérieux la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick, une loi quasi constitutionnelle et le fondement du contrat social néo-brunswickois. Ce qui ne surprend plus personne.
« La patience de la population acadienne et francophone a ses limites, conclut le président Doucet. J’attends des explications de M. Higgs! »
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