La SANB solidaire pour la modernisation de la Loi sur les langues officielles

La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) se joint à l’ensemble des communautés francophones et acadiennes du pays pour lancer un cri du cœur à l’occasion d’une journée de solidarité nationale. Au terme d’une année qui a mis en évidence plus que jamais la vulnérabilité du français au pays, nous demandons que le gouvernement fédéral confirme un échéancier pour la réforme législative linguistique avant février 2021.  

« Comme nous avons vu au cours des dernières années, le respect de nos langues officielles, même dans la seule province officiellement bilingue du pays, dépend largement de la volonté politique du parti au pouvoir, » explique Alexandre Cédric Doucet, président de la SANB.  

« En ce moment, les Acadiens, Acadiennes et francophones du Nouveau-Brunswick sont largement écartés du processus décisionnel à Fredericton, ce qui est en partie le résultat d’une politique d’exclusion de la part du gouvernement de Blaine Higgs. Bien qu'une modernisation de la Loi au niveau fédéral ne serait pas une panacée, elle pourrait jouer un grand rôle pour éviter de tels dépassements à l’avenir, » a poursuivi le président.  

La SANB est très inquiète qu’à 10 jours de la fin des travaux parlementaires avant les fêtes, le gouvernement n’ait toujours donné aucun échéancier pour moderniser la Loi sur les langues officielles. La SANB craint qu’un projet de loi déposé trop tardivement ne puisse être adopté avant les prochaines élections.  

« Le français, en raison de son statut minoritaire au pays et en Amérique du Nord, mérite une considération particulière dans notre aménagement linguistique du territoire. Cela dit, n’oublions pas l’importance de considérer les intérêts de l’ensemble des citoyens et citoyennes vivant en contexte linguistique minoritaire, notamment la minorité anglophone du Québec. Depuis trop longtemps, certains acteurs cherchent à nous diviser sur des bases linguistiques : pour la SANB, l’importance de miser sur la coopération et le respect des spécificités de chacun doit prévaloir dans tout processus de modernisation de la Loi, » a conclu le président Doucet.  

Les communautés souhaitent une Loi modernisée qui, notamment, établirait une autorité centrale chargée de voir au respect des obligations linguistiques dans tout l’appareil fédéral et éviterait les dérapages en matière de communications bilingues en situation d’urgence qu’on a vu dans les premiers mois de la crise de la COVID-19. Une Loi qui engagerait le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires à des efforts accrus de protection du français à la grandeur du pays. Elle éliminerait les obstacles à l’apprentissage du français langue seconde. Une Loi qui créerait un tribunal des langues officielles afin que les citoyens et les citoyennes puissent facilement et rapidement obtenir justice pour des manquements à la Loi.  

La SANB encourage les citoyens et les citoyennes à visiter le site noslanguesofficielles.ca pour écrire à leur député ou députée et leur demander d’agir maintenant pour la modernisation de la Loi sur les langues officielles.  

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Pour de plus amples renseignements:

Éric Dow, Directeur des communications

communications@sanb.ca — Téléphone portable : 506-878-0948


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