Droits linguistiques au Nouveau-Brunswick : Wilfred LeBouthillier se joint à la SANB pour une campagne de sensibilisation
Droits linguistiques au Nouveau-Brunswick :
Wilfred LeBouthillier se joint à la SANB pour une campagne de sensibilisation
PETIT-ROCHER, le 24 septembre 2015 – La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) lance, le 28 septembre 2015, une campagne de sensibilisation sur les droits linguistiques auprès de la communauté acadienne et francophone du Nouveau-Brunswick.
En effet, de manière générale, les Néo-Brunswickoises et les Néo-Brunswickois sont peu sensibilisés à la « réalité globale » de la situation linguistique au Nouveau-Brunswick, à savoir qu’ils représentent une minorité linguistique (33% de francophones), mais ayant légalement les mêmes droits que la communauté anglophone. Cela signifie que les droits sont enchâssés dans la Constitution canadienne et dans les lois, tant au niveau fédéral qu’au niveau provincial, et qu’il est important de les faire respecter. Le bilinguisme au Nouveau-Brunswick et les droits linguistiques sont garantis par la Charte canadienne des droits et libertés. Les droits linguistiques sont également garantis par la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick et la Loi sur les langues officielles du Canada.
Pour cette campagne, la SANB a demandé à Wilfred LeBouthillier de participer. Celui-ci a accepté de s’impliquer : « Si j’ai décidé de m’impliquer avec la SANB, la raison est fort simple. Je suis un Acadien fort attaché à mes racines. Nous vivons en minorité et nous le serons toujours. Nous avons perdu une bataille en 1755, mais nous n’avons pas perdu la guerre. Aussi longtemps que nous arriverons à communiquer et à transmettre la fierté de génération en génération, nous ne perdrons jamais cette guerre, et ce, même si nous vivons en minorité. Nous sommes chez nous aussi et nous avons les mêmes droits. Il ne faut jamais tenir pour acquis nos droits linguistiques. C’est un combat qu’il faut continuer de mener. Si nous avons la chance de parler encore le français chez nous, c’est qu’il y a des gens qui se sont battus pour nous. Par respect pour eux, c’est à nous de continuer d’exiger nos droits linguistiques. Moi j’ai choisi de le faire en m’impliquant avec la SANB », affirme-t-il.
Plusieurs partenaires se sont joints à la campagne afin de rappeler à la communauté acadienne et francophone du Nouveau-Brunswick ses droits linguistiques. Ainsi, l’Association des radios communautaires acadiennes du Nouveau-Brunswick (ARCANB) et le Programme d’appui aux droits linguistiques (PADL) ont accepté de se joindre au projet.
Le programme d’appui aux droits linguistiques est un programme créé en 2008 par le gouvernement du Canada afin de valoriser les droits linguistiques constitutionnels. Madame Geneviève Boudreau, directrice du programme, a ainsi affirmé que « la campagne offre un rappel aux Acadiens et Acadiennes qu’ils ont le droit de recevoir des services dans les deux langues officielles du gouvernement du Nouveau-Brunswick, car c’est un droit constitutionnel, inscrit dans la Charte canadienne des droits et libertés. Le statut bilingue de la province permet aux membres de la communauté acadienne de vivre, au quotidien, en français. »
Quant à l’ARCANB, l’association s’est jointe au projet, car « la radio communautaire accompagne la francophonie au quotidien. »
Jeanne d’Arc Gaudet, présidente de la SANB a ainsi déclaré « qu’il s’agit d’une campagne de promotion et de sensibilisation à la réalité de la communauté acadienne et francophone du Nouveau-Brunswick. En effet, de nombreuses incompréhensions et perceptions circulent autour de cette réalité. Notre but est de les rectifier et de faire comprendre que les francophones de la province ont des droits. La reconnaissance de notre communauté est donc officielle et légale et des services en français doivent être offerts au niveau gouvernemental. C’est pourquoi, il est important pour les citoyennes et citoyens acadiens et francophones d’affirmer haut et fort leur appartenance à une province qui tient compte de leur identité acadienne et de leur culture francophone. »