Dossier examen NCLEX-RN : réaction de la SANB à la déclaration de l’AIINB
Hier, l’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick a émis une déclaration en réponse à une plainte déposée auprès du Commissariat aux langues officielles par un groupe d’infirmières actives et d’infirmières à la retraite. Dans cette déclaration, l’AIINB tente d’expliquer son incapacité de fournir des matériaux préparatifs de qualité égale en langue française, citant des restrictions budgétaires.
Dans la déclaration de l’AIINB, le passage suivant a particulièrement retenu l’attention de la SANB :
« L’AIINB croit être sur le point de négocier un financement pour permettre la traduction du guide d’étude en ligne sur le NCLEX-RN, publié à l’origine par le fournisseur de l’examen en 2015. »
La SANB est d’avis que ce passage reconnaît clairement que la communauté majoritaire du Nouveau-Brunswick bénéficie d’un guide d’étude depuis 2015. Ainsi peut-on dire que depuis 2015, les anglophones disposent d’une ressource préparatoire qui n’est pas disponible pour les francophones, et ce, à cause de restrictions budgétaires.
La SANB maintient que l’AIINB est sujette aux obligations linguistiques prévues dans la Charte canadienne des droits et libertés ainsi que dans la LLO et qu’elle se doit de fournir un examen et des matériaux préparatifs qui mettront tous les candidats et candidates — qu’ils ou elles soient anglophones ou francophones — sur le même pied d’égalité. Voici la raison pour laquelle l’organisme continue avec sa poursuite conjointe avec la FÉÉCUM.
« Quand il s’agit d’une question de droits fondamentaux, il n’est pas approprié d’employer un argument économique pour justifier le non-respect desdits droits », affirme Alexandre Cédric Doucet, vice-président de la SANB.
« Cet argumentaire représente une pente glissante, car dépendant du contexte politique, il pourrait être utilisé pour justifier presque n’importe quelle mesure. Nos droits sont nos droits. Les gouvernements et les associations professionnelles n’ont pas le luxe de les mettre à l’écart quand leur respect devient inconvénient », a conclu le vice-président.