Demandes du secteur éducation pour le prochain budget
Demandes du secteur éducation pour le prochain budget
Les membres du secteur éducation de la SANB demandent au Ministre des Finances de protéger le financement alloué au système d’éducation dans son ensemble dans le prochain budget de la province et de fixer un plafond de l’endettement étudiant.
Dans la foulée des compressions budgétaires des dernières années, les membres du secteur estiment que l’éducation est l’un des domaines qui ont le plus écopé. Et, les responsables des différents milieux de l’éducation en français soit : la petite enfance, l’alphabétisation familiale, l’école publique et le postsecondaire ont démontré leur besoin pressant d’un financement adéquat afin d’appuyer les institutions pour qu’elles soient en mesure de remplir leur mission respective.
Conscients de la précarité de la situation financière de la province, les membres du secteur affirment être raisonnables en recommandant au Ministre Blaine Higgs de tenir compte des demandes des différentes institutions afin que chacune puisse assurer son fonctionnement remplir adéquatement son mandat et poursuivre son développement.
« Pour permettre à la province de reprendre le chemin de la prospérité, le Gouvernement doit faire des choix responsables, » précise Pauline Bourque, vice-présidente de la SANB au Forum de concertation des organismes acadiens.
Les membres du secteur éducation sont d’avis que le premier choix doit être l’éducation, et ce dans une perspective de continuum c’est-à-dire l’accès, pour chaque personne, à l’apprentissage tout au long de sa vie. Toutes les recherches démontrent qu’une population bien formée peut contribuer davantage à la vie économique, sociale et culturelle de son milieu immédiat et éloigné. Une population instruite autant chez les jeunes que chez les adultes permet à un gouvernement des épargnes substantielles en santé, en justice, en services sociaux, etc.., chez tous les segments de la population.
La petite enfance étant l’une des priorités du secteur, les membres exigent que les services qui seront transférés dans le cadre de l’intégration de ce domaine au sein du Ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance reçoivent les budgets qui leur étaient normalement alloués. De plus, il est reconnu, par certaines hautes sphères du milieu des affaires, que des investissements substantiels dans la petite enfance sont porteurs d’avenir sur le plan économique.
« Une autre entrave à la prospérité de la province est le niveau d’endettement de l’une de ses ressources les plus précieuses, soit la jeunesse » estime Pauline Bourque.
Les membres du secteur éducation ont pris connaissance du document présenté par la Fédération des Étudiants et Étudiantes du Centre Universitaire de Moncton(FÉÉCUM) au gouvernement du Nouveau-Brunswick relatif à l’endettement étudiant. Ils appuient la demande de la FÉÉCUM pour l’établissement d’un plafond d’endettement.
Selon ce document, les étudiants du Nouveau-Brunswick ont en moyenne 35, 344 $ de dette après quatre années d’études universitaires comparativement à 28,000 $ pour l’ensemble du Canada. Il est aussi démontré que 36 % des abandons sont attribuables à des problèmes financiers. En Atlantique, les étudiants provenant de familles à faible revenu sont deux fois moins nombreux que ceux provenant de familles à revenu élevé, ce qui révèle un problème persistant au niveau de l’accessibilité.
« C’est un cercle vicieux », affirme la vice-présidente, « les jeunes sortent des études criblés de dettes et les opportunités d’emplois bien rémunérés sont rares, surtout en milieu rural. Souvent, ils doivent quitter la province pour dénicher un emploi qui leur convienne. Ceux qui réussissent à se trouver du travail ici ont souvent des salaires moindres qu’ailleurs, prennent plus de temps à rembourser les sommes empruntés et n’ont pas les moyens de s’acheter une maison, ou de fonder une famille. Cette situation a un impact négatif tant sur les plans économique et démographique pour la province. »
Une première analyse nous permet de constater que l’établissement d’un plafond d’endettement pourrait permettre à la province de réaliser des économies en remaniant certains programmes destinés à l’aide aux étudiants. Si tel est le cas, nous croyons que toute économie réalisée par l’implantation d’un plafond d’endettement devrait être réinvestie dans l’éducation postsecondaire.
Convaincus que l’éducation est le pilier du développement socio-économique de toute société,
les membres du secteur éducation exhortent le ministre à être stratégique dans les choix qu’il fera dans le prochain budget s’il veut relancer la province dans une ère de prospérité qui s’inscrit dans une vision à long terme.